Témoignage client: Bristol Myers-Squibb
L’Américain Bristol-Myers Squibb a racheté l’entreprise Upsad’Agen en 1994 et en a fait son premier site de production en terme de volumes, au niveau mondial. Au sein de ce géant, le laboratoire de contrôle des articles de conditionnement s’assure de la qualité des packagings. Tout récemment, il est passé avec satisfaction d’un contrôle manuel à un contrôle automatisé.
Un impératif : garantir la qualité
Dans les tiroirs,bien au fond,des reliques. Des étalons de toutes sortes, que Maurice Toffoli, responsable du laboratoire de contrôle qualité packaging sur le site d’Agen de Bristol-MyersSquibb, ex-Upsa, est fier demontrer. Ces étalons, ces cales, ces gabarits, c’est de l’histoire ancienne ! Place à l’automatisation et au contrôle par vision !
Ce site de production pharmaceutique produit près de 400 millions de boîtes de médicaments (sous forme de comprimés effervescents ou secs, suppositoires, liquides, etc.) chaque année.
Dans le laboratoire de contrôle des articles de conditionnement (AC) de Bristol-Myers Squibb, refait à neuf il y a quatre ans, une dizaine de personnes s’occupe de leur vérification. Imaginez un bouchon trop étroit qui laisserait passer l’humidité sur des comprimés effervescents. Pis, une fermeture trop serrée si bien qu’on ne pourrait l’ouvrir et qui compromettrait l’observance du traitement médical. Pour éviter ce genre de problème, un indispensable contrôle est effectué dès réception sur le site.
Plongée au coeur du laboratoire
L’usine a fait appel au Japonais Mitutoyo pour l’accompagner dans le passage d’un contrôle manuel à l’aide de gabarits à un contrôle automatisé par vision. Le fabricant dresse le constat suivant : « Le laboratoire de contrôle des AC voulait automatiser et garantir le contrôle sur l’ensemble de ses articles de conditionnement. Il avait besoin de mesurer les valeurs dimensionnelles des bouchons, des bouteilles, des tubes vides, etc. en utilisant une méthode automatique et reproductible générant des rapports automatisés. »
Au sein de ce laboratoire dirigé par Maurice Toffoli, environ 4 500 analyses sont réalisées chaque année, selon la norme ISO 2859-1. Dès réception sur le site, un échantillon de chaque article de conditionnement (tube, bouchon,flacon…)est prélevé et transmis directement au laboratoire. Ensuite, les procédures internes, consignées dans des classeurs bien ordonnés, déterminent les analyses à appliquer. Les spécificités sont définies sur cahier des charges avec les fournisseurs. Depuis quelques mois, ces analyses se sont automatisées grâce aux nouveaux équipements du laboratoire : deux machines de contrôle par vision. Au final, des fiches d’analyse établies automatiquement permettent de prendre connaissance des résultats.
Le laboratoire s’est d’abord équipé d’un modèle Quick Scope (Mitutoyo). Les phases de programmation et de formation ont pris du temps et ont dû être réalisées avec beaucoup de rigueur.

Au final, Quick Scope répond parfaitement aux attentes. « Jadis, nous utilisions des gabarits tampons pour vérifier la pièce. Le résultat était simple : “ça passe, ou ça ne passe pas !” Cela ne nous permettait pas de prouver nos résultats », se souvient Maurice Toffoli. Dorénavant, les tubes ne sont plus soumis à la loi des gabarits, mais sont disposés, par lot, sur laplaquede la machine de contrôle par vision. La technologie de la vision permet au laboratoire de s’affranchir de la déformation des pièces souples qui passent au contrôle. La machine est équipée d’une table mobile et d’une caméra couleur haute résolution qui permettent de procéder à des mesures précises, fiables et sans contact. D’une seule opération, le technicien dispose donc ses échantillons sur la table mobile, lance le programme et attend que la caméra ait balayé l’ensemble de la zone pour rendre ses conclusions dans un rapport automatisé. Les pièces sont conformes, ou non. Dans ce cas, la mesure et les dérives sont indiquées sur un rapport de contrôle informatisé.
« Cette première machine était tout à fait adaptée, mais nous souhaitions aller plus loin », enchaîne Maurice Toffoli. « De notre côté, nous n’avons pas seulement vendu des machines, mais avons effectué un véritable accompagnement avec la mise en place de solutions complètes », se réjouit-on chez l’industriel. Cette première rencontre entre fabricant et utilisateur étant satisfaisante, un second poste de contrôle automatisé a fait son entrée. Le laboratoire a alors choisi le modèle Quick Vision de Mitutoyo, qui combine dans un appareil unique les mesures par vision et par palpage afin de rendre des résultats encore plus polyvalents. « La mesure par palpage est très utile dans les cas difficiles. Je me souviens d’un cas concernant des tubes de comprimés effervescents qui souffraient d’un problème de qualité. Cette nouvelle machine nous a permis d’obtenir de meilleurs résultats de mesure pour assurer la mise sur le marché de produits de qualité », indique Maurice Toffoli. Autre exemple, il est également possible de contrôler le filetage à l’extérieur des goulots de bouteille. Le modèle Quick Vision permet de mesurer aussi à des altitudes très précises alors qu’une machine de visiont raditionnelle ne peut donner de résultats que sur les arêtes.
Les résultats
Le contrôle par vision correspond aux attentes du laboratoire de contrôle des AC pour la qualité supplémentaire apportée aux analyses. Il s’équipe progressivement avec des modèles de plus en plus performants. Son responsable indique : « Le passage au contrôle par vision permet de discuter des dérives avec nos fournisseurs,sur la base d’éléments tangibles. » Pour le fabricant, qui se veut également conseil, le résultat est tout aussi intéressant. « Cela a apporté une méthodologie et une automatisation qui permettent de fiabiliser les résultats. En cas de refus de lots d’articles de conditionnement, BMS dispose de résultats incontestables obtenus à partir des machines Mitutoyo suivant un processus connu qui permet de discuter sérieusement avec ses fournisseurs. » Une conclusion s’impose : ce matériel correspond parfaitement aux besoins de Bristol-Myers Squibb et de ses fournisseurs. Une preuve supplémentaire ? Quatre fournisseurs se sont eux-mêmes équipés du matériel Mitutoyo. Avec malice, Maurice Toffoli conclut : « Nous sommes tranquilles maintenant, nous pouvons dormir ». Avec ou sans somnifère maison ?
Contrôles Essais Mesures, N°44, Septembre 2013